L’armée malienne a affirmé lundi 16 décembre avoir capturé « un chef de premier plan » de l’organisation djihadiste Etat islamique au grand Sahara (EIGS) et tué plusieurs combattants lors d’une opération la veille dans l’est du pays.
Dans un communiqué, l’armée affirme que des unités engagées dans la région de Ménaka (nord-est) « ont capturé Ahmad Ag Ditta, un chef de premier plan de l’EIGS ». L’armée le présente comme « responsable d’un grand nombre d’exactions et d’abus en tous genres contre les populations civiles innocentes et commanditaire d’attaques contre les forces armées maliennes ».
L’armée indique également que les opérations menées dimanche ont permis « la neutralisation de plusieurs combattants de l’EIGS ainsi que la récupération de divers matériels militaires, y compris de nombreux engins explosifs improvisés ».
Le Mali est en proie depuis 2012 aux agissements de groupes affiliés à Al-Qaida et à l’organisation Etat islamique et aux violences de groupes communautaires et crapuleux. Depuis qu’ils ont pris le pouvoir lors de coups d’Etat en 2020 et 2021, les militaires ont rompu la vieille alliance avec l’ancienne puissance dominante française et se sont ensuite tournés militairement et politiquement vers la Russie. La mission de stabilisation de l’ONU au Mali (Minusma) a aussi pris fin en 2023, à la demande pressante de la junte.
La semaine dernière, l’ONG Human Rights Watch a dénoncé dans un rapport les « atrocités » commises contre les civils par l’armée malienne et son allié paramilitaire russe Wagner, ainsi que par les groupes armés islamistes, depuis le retrait de la mission de l’ONU il y a un an.
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