Un maire du nord d’Israël dénonce la « normalisation » des tirs à la frontière libanaise et appelle à « reprendre la guerre » avec le Hezbollah
Le maire de Metoula (📍), localité du nord d’Israël, a dénoncé samedi les tentatives du gouvernement israélien de « normaliser » la situation à la frontière entre Israël et le sud du Liban, d’où des roquettes ont été tirées sur la localité dans la matinée.
« L’armée, le commandement Nord et le gouvernement israélien tentent de normaliser. Nous ne les laisserons pas normaliser », a déclaré à l’Agence France-Presse David Azoulay, le président du conseil de cette localité de 2 400 habitants à la frontière nord d’Israël, qui avait été évacuée à cause de la menace du Hezbollah. « Nous devrions reprendre la guerre, même si une seule balle est tirée vers Israël » a-t-il jugé.
Une trêve a mis fin le 27 novembre 2024 à deux mois de guerre entre l’armée israélienne et le Hezbollah libanais, qui avait ouvert un front contre Israël le 8 octobre 2023, en soutien au Hamas. Depuis, seulement 8 % de la population est revenue à Metoula, a souligné l’élu, et certains habitants sont repartis samedi matin après les tirs de roquettes. Il a appelé les autorités israéliennes à « agir de manière offensive et à faire en sorte qu’aucune balle ne soit plus jamais tirée sur les communautés du nord » du pays.
L’armée israélienne a annoncé samedi avoir frappé « des dizaines de lanceurs de roquettes du Hezbollah » dans le sud du Liban, après avoir intercepté trois roquettes tirées de cette zone sur la région de Metoula. Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, et le ministre de la défense, Israel Katz, avaient auparavant ordonné à l’armée de frapper « des dizaines de cibles terroristes » au Liban pour répondre à ces tirs, qui n’ont pas été revendiqués.
Selon un porte-parole militaire israélien, il s’agit des premiers tirs de roquettes en provenance du Liban sur Israël depuis l’entrée en vigueur de la trêve.