Le Musée d’art et d’histoire du judaïsme, à Paris, en 2023.

Depuis le début du conflit entre le Hamas et Israël, la mise au ban des universitaires israéliens s’intensifie. Le Musée d’art et d’histoire du judaïsme (MAHJ) vient d’en faire les frais : cinq chercheurs basés en France ont annulé leur participation à un colloque intitulé « Les histoires juives de Paris », organisé le 15 septembre par le musée parisien. Motif de leur boycott ? Un programme de recherche de l’Université hébraïque de Jérusalem, dirigé par une médiéviste de renom, Elisheva Baumgarten, finançait le déplacement d’une doctorante.

« Certains ont argué du fait que leur participation équivalait à soutenir le gouvernement israélien, précise un communiqué du MAHJ, sans vouloir nommer les chercheurs qui se sont décommandés. D’autres ont paradoxalement justifié ce retrait par une motion [de novembre 2024, adoptée par 35 chercheurs de l’EHESS (Ecole des hautes études en sciences sociales) sur les 250 que compte l’institution], refusant les partenariats institutionnels tout en rejetant le boycott des chercheurs. D’autres ont simplement fait référence à la guerre à Gaza pour remettre en cause les modalités d’organisation du colloque. D’autres, enfin, se sont désistés sans motif explicite. »

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