L’ancien président nigérien Mohamed Bazoum, à Niamey, en mai 2022.

La Cour d’Etat du Niger a annoncé avoir reporté au 7 juin la décision qu’elle devait rendre vendredi 10 mai concernant la levée de l’immunité de Mohamed Bazoum, renversé en juillet 2023 par des militaires.

Fin avril, les avocats de l’ex-président, accusé par les autorités militaires au pouvoir de « haute trahison » et d’« atteinte à la sûreté » du pays, avaient demandé à la cour de reporter l’audience au motif que leur client n’avait pas été « notifié valablement » de la procédure en cours et n’avait pas pu « communiquer librement » avec eux. Le renvoi de l’affaire au 7 juin permettra « un débat contradictoire au procès » pour que « le droit à la défense puisse être pleinement assuré », a déclaré à la presse Kadri Oumarou Sanda, le bâtonnier de l’ordre des avocats du Niger.

Le collectif international des avocats de M. Bazoum « prend acte de la décision de la Cour d’Etat de donner suite à sa demande », a-t-il écrit dans un communiqué. Il demande une nouvelle fois de « faire cesser immédiatement la séquestration illégale du président Bazoum et de son épouse, Hadiza Bazoum, détenus depuis le coup d’Etat du 26 juillet 2023 » dans la résidence présidentielle, dans des conditions spartiates. Leur fils, Salem Bazoum, a été libéré en janvier. Ils souhaitent également « rencontrer leur client sans aucune restriction » et avoir « accès à l’intégralité du dossier ».

En février, les avocats de M. Bazoum avaient demandé à la Cour de justice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) d’exiger la libération de leur client, ce qu’elle avait ordonné en décembre.

Le Monde avec AFP

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