Vue générale d’une salle de classe à l’école catholique St. Mary à Papiri, dans la municipalité d’Agwarra, dans l’Etat du Niger, le 23 novembre 2025.

Si les attaques de ce type sont fréquentes au Nigeria, les trois rapts perpétrés coup sur coup, au cours de la semaine écoulée, interviennent au pire des moments pour le gouvernement de Bola Tinubu. Ces trois attaques menées contre deux écoles et une église, dans le nord et l’ouest du pays, affaiblissent le président nigérian, aussi bien en raison de l’ampleur inédite de ces kidnappings – plus de 365 personnes enlevées au total – que d’un timing politique plus que délicat.

Bola Tinubu est en effet sur la corde raide depuis que son homologue américain, Donald Trump, a accusé les autorités nigérianes, le 1er novembre, de « tolérer les meurtres de chrétiens » par les organisations djihadistes. Ce discours a pris de l’ampleur dans les cercles chrétiens conservateurs aux Etats-Unis au point que le président américain a décidé de placer le Nigeria sur la liste des pays « particulièrement préoccupants » en matière de liberté religieuse – alors que le terrorisme au Nigeria fait, en réalité, plus de victimes musulmanes que chrétiennes.

Trois semaines plus tard, la vague de kidnappings qui sévit dans le pays pourrait apporter de l’eau au moulin de la droite américaine, en particulier celui qui s’est soldé par l’enlèvement de 315 élèves et enseignants d’un établissement chrétien du nord-ouest du pays.

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