Des secouristes et des habitants participent à une opération de sauvetage après des pluies torrentielles qui ont provoqué des inondations à Salarzai, dans le district de Bajaur, dans le nord-ouest du Pakistan, vendredi 15 août 2025.

Des pluies torrentielles ont tué au moins 50 personnes en vingt-quatre heures dans le nord du Pakistan, rapportent les autorités, vendredi 15 août. Au total, depuis le début de la mousson, à la fin de juin, sont dénombrés plus de 350 morts, dont près de la moitié sont des enfants.

Les victimes ont été « tuées dans l’effondrement de leur maison » ou « lorsque leurs véhicules ont été pris dans des glissements de terrain », a précisé une porte-parole de l’autorité de gestion des catastrophes à l’Agence France-Presse.

La majorité des morts – 43, dont huit enfants et deux femmes – ont été recensées dans la province montagneuse du Khyber Pakhtunkhwa, frontalière de l’Afghanistan, selon l’autorité de gestion des catastrophes. Dans le district de Bajaur, appartenant au Khyber Pakhtunkhwa, « une averse torrentielle a emporté plusieurs maisons, piégeant plus de 20 personnes sous les décombres », a-t-elle détaillé. Dix-huit corps ont jusqu’ici été retrouvés. Dans un autre district de la province, celui de Lower Dir, 15 personnes ont été tuées. Sept autres personnes sont mortes au Cachemire, ajoutent les autorités.

En juillet, le Pendjab a recensé plus de morts que lors de la mousson précédente

La mousson estivale est qualifiée d’« inhabituelle ». En juillet, le Pendjab, où vivent près de la moitié des 255 millions de Pakistanais, a enregistré des précipitations de 73 % supérieures à celles de l’année précédente. Durant ce seul mois, la province a recensé plus de morts que lors de la mousson précédente. Les autorités préviennent que les pluies vont encore s’intensifier d’ici à la fin de la mousson d’été, à la mi-septembre.

La mousson apporte 70 à 80 % des précipitations annuelles en Asie du Sud entre juin et septembre et est vitale pour la subsistance de millions d’agriculteurs dans une région qui compte environ deux milliards d’habitants.

Mais elle peut aussi causer des inondations dévastatrices comme en 2022, lorsque des pluies torrentielles avaient affecté près d’un tiers du pays et plus de 33 millions de personnes. Quelque 1 700 personnes avaient alors été tuées et une importante part des récoltes avait été perdue.

Le Pakistan est l’un des pays du monde les plus vulnérables aux effets du changement climatique et ses habitants subissent des événements climatiques extrêmes de plus en plus fréquemment.

Lire le reportage | Article réservé à nos abonnés Au Pakistan, la lutte quotidienne des habitants contre les périls climatiques : inondations à répétition, crises alimentaires et canicules

Le Monde avec AFP

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