Suite aux pluies torentielles tombées au nord du Pakistan, à Mingora (Pakistan), le 15 août 2025.

Le bilan ne cesse de s’aggraver au fil des heures au nord du Pakistan, touché par une mousson « inhabituellement » intense, selon les autorités. D’après le dernier bilan diffusé samedi 16 août par l’Autorité de gestion des catastrophes, plus de 320 personnes sont mortes en 48 heures, alors que les secours tentent toujours de recouvrer les corps ensevelis.

Ces deux derniers jours, les pluies diluviennes les plus meurtrières ont eu lieu dans différents districts de la province montagneuse du Khyber Pakhtunkhwa, dans le nord du pays, qui a enregistré à elle seule 307 décès, a précisé l’Autorité de gestion des catastrophes.

Dans cette province frontalière de l’Afghanistan, encore frappée par d’intenses précipitations, plus de 2 000 secouristes sont mobilisés pour tenter de trouver des survivants, ou récupérer les corps ensevelis sous les décombres, a fait savoir samedi Bilal Ahmed Faizi, porte-parole des secours de la province, à l’Agence France-Presse.

« Les fortes pluies, les glissements de terrain et les routes bloquées entravent l’accès des ambulances et les secouristes doivent se déplacer à pied », a-t-il ajouté. Les secours « tentent d’évacuer les survivants, mais très peu acceptent de partir car ils ont perdu des proches, encore prisonniers des décombres », poursuit M. Faizi.

Les infrastructures mises en cause

Neuf autres personnes ont trouvé la mort dans le Cachemire pakistanais, et cinq personnes sont décédées dans la région touristique du Gilgit-Baltistan, à l’extrême nord du Pakistan, particulièrement prisé l’été des alpinistes venus du monde entier mais que les autorités recommandent désormais d’éviter.

Par ailleurs, vendredi, un hélicoptère venu à la rescousse s’est écrasé, faisant cinq morts supplémentaires. Le Cachemir administré par l’Inde est également touché par ces pluies torrentielles, avec au moins 60 victimes recensées dans un village himalayen – et 80 autres sont toujours portées disparues.

La plupart des victimes ont été emportées par des crues subites, d’autres ont été victimes dans l’effondrement de leur maison, ou été électrocutées. Pour Syed Muhammad Tayyab Shah, de l’Autorité nationale de gestion des catastrophes, « plus de la moitié des victimes sont mortes à cause de la mauvaise qualité des structures ». Au total, depuis le début de cette mousson estivale 634 personnes, dont une centaine d’enfants, ont été tuées, et 768 blessées.

Le Monde avec AFP

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