
C’est au rythme des grands festivals (Berlin, Cannes, Venise, Saint-Sébastien…) que l’on mesure la singularité du cinéma colombien, régulièrement primé. Et c’est au Panorama du cinéma colombien, porté par l’association Le Chien qui aboie, que l’on peut découvrir ces œuvres, et bien d’autres, jusqu’au dimanche 19 octobre, dans deux salles parisiennes, L’Arlequin (6e arrondissement) et le Reflet Médicis (5e). Outre une sélection de courts et de longs-métrages, des œuvres issues plus largement d’Amérique latine sont au programme. Loin des clichés habituels sur la violence, les œuvres s’affranchissent des codes ou des attentes d’un supposé public.
La manifestation s’ouvre mardi 14 octobre avec la projection d’Un poète, de Simon Mesa Soto, révélation cannoise (prix du jury Un certain regard) et deuxième long-métrage qui sortira en salle le 29 octobre. Ce film débordant, farcesque, conte en plusieurs chapitres l’histoire d’un auteur maudit (Ubeimar Rios), couronné d’un lointain prix de la poésie, qui vit aux crochets de sa mère et noie son mal-être dans l’alcool. Jusqu’au jour où, prenant un poste d’enseignant, il repère le talent d’écriture d’une élève, Yurlady (Rebeca Andrade), issue d’une famille précaire, entassée au fin fond de Medellin. Il tente de la convaincre de rejoindre le club de poésie qu’il fréquente, mais l’adolescente ne cherche pas forcément la reconnaissance, voire la charité, que ces intellos semblent prêts à lui offrir.
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