
Au Rassemblement national (RN), un « pas dans la bonne direction » peut vite devenir un « coup d’Etat juridique », en particulier s’il heurte la fibre souverainiste de Marine Le Pen. En un tweet, mercredi 1er octobre, la leader d’extrême droite a torpillé un texte européen restreignant l’immigration, dont ses alliés et son eurodéputé Fabrice Leggeri, responsable du dossier, disaient le plus grand bien. Depuis Paris, celle qui n’est plus députée européenne depuis huit ans a tranché une question sur laquelle Jordan Bardella, président du parti et du groupe du RN à Bruxelles, n’est a priori pas intervenu, lui qui a séché plusieurs réunions internes ces dernières semaines pour achever son deuxième livre, à paraître à la fin du mois.
Conséquence de cette prise de position très précoce, avant même que les négociations soient entamées au Parlement européen : la gauche a désormais espoir d’une inflexion du texte en sa faveur, en raison de la désunion du bloc d’extrême droite.
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