L’échelle limnimétrique plantée dans la rivière Arnon, un petit cours d’eau qui serpente en sous-bois à l’extrémité sud du département du Cher, donne d’emblée la mesure du problème. « Il n’y a pas plus de 7 centimètres de profondeur, indique, mètre ruban à la main, Jean-Pierre Lerude, le président de Cydealia eau et vie pour l’avenir, une association qui œuvre à la préservation de la qualité des eaux de la retenue de Sidiailles. Le niveau est bas et le débit faible, mais pas encore tout à fait préoccupant. »

A quelques centaines de mètres, le niveau du lac artificiel, dans lequel se jette l’Arnon, est depuis le début de l’été sous étroite surveillance. En ce 26 juillet, la quarantaine de millimètres de pluie tombée sur le secteur les jours précédents n’a eu qu’un effet vaporisateur, humectant à peine la surface des sols. « Le filet d’eau se retrouve habituellement mis à sec à partir du mois d’août. Cette année, le basculement s’est fait très vite, dès la fin mai. Jusqu’au milieu du printemps, le barrage débordait de plusieurs centimètres, nous ne nous attendions pas à ça », reconnaît Rémy Van Coster, le président du syndicat intercommunal d’alimentation en eau potable Marche-Boischaut.

Ce secteur vallonné du Berry, situé sur les premiers contreforts du Massif central, a été placé, comme deux autres bassins-versants du département, en situation de « crise », le stade d’alerte le plus critique, tout comme 2,44 % du territoire français. Plus d’un tiers (34,34 %) se trouve en vigilance sécheresse.

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