
« A aucun moment », l’amant de Delphine Jubillar ne s’est retrouvé « sous les relais de Cagnac-les-Mines », a affirmé mardi 7 octobre un gendarme, plaidant une « erreur » après la découverte par la défense des coordonnées du compagnon de la disparue, dans une liste de numéros détectés près du domicile des Jubillar la nuit de la disparition.
« C’est une erreur de ma part », a reconnu le gendarme, alors analyste criminel à la section de recherche de Toulouse. « J’ai fait une erreur dans les copier-coller, ce qui fait qu’il s’est retrouvé dans la liste (…), alors que la fadette de son numéro n’établit pas qu’il se trouvait à Cagnac-les-Mines lors des faits. »
L’amant « à aucun moment n’est sous les relais de Cagnac-les-Mines », a-t-il insisté au procès de Cédric Jubillar, accusé du meurtre de sa femme disparue.
« Nous assistons à un véritable scandale, une procédure qui est falsifiée », avait dénoncé lundi en marge de l’audience Me Alexandre Martin, après avoir, devant la cour, affirmé que les enquêteurs avaient « volontairement caché » cette détection supposée du téléphone de l’amant.
L’amant avait assuré lundi n’avoir « jamais été à Cagnac-les-Mines », estimant qu’il y avait « forcément une explication informatique » à la présence de son numéro sur cette liste.
« J’hésite entre être atterrée par cette réponse et la question de savoir si je peux considérer que c’est crédible », a réagi Me Emmanuelle Franck, avocate de Cédric Jubillar, qui haussait les sourcils et secouait la tête pendant la déposition du gendarme.
« Plus les procédures sont transparentes, moins c’est sujet à discussion », a noté la présidente de la cour d’assises. « Je reconnais que je n’ai pas été assez précis », a dit le gendarme.