
Sandra Simard. Combien de fois a-t-on entendu son nom depuis l’ouverture des débats ? La voici à la barre, jeudi 18 septembre, cette ancienne patiente de la clinique Saint-Vincent à Besançon au statut particulier : elle se trouve, bien malgré elle, à l’origine de l’enquête ayant mené Frédéric Péchier devant la cour d’assises du Doubs, qui juge l’ex-anesthésiste pour 30 empoisonnements, dont 12 mortels, entre 2008 et 2017. Le cas de Sandra Simard est, chronologiquement, le 29e.
Le matin du 11 janvier 2017, alors âgée de 36 ans, elle était admise au bloc opératoire pour se faire poser une prothèse discale dans le bas du dos. L’intervention sous anesthésie générale devait durer deux heures. « Je me suis endormie le mercredi 11 janvier et je me suis réveillée le lundi 16 janvier, intubée, attachée, perdue. » Entre les deux, cinq jours de coma. « Je pensais qu’on était toujours mercredi. Quand une infirmière m’a dit qu’on était lundi, je ne l’ai pas crue, elle m’a montré l’horloge au-dessus de la porte, il y avait la date. Elle m’a expliqué que mon cœur s’était arrêté pendant l’intervention et que j’avais dormi pendant cinq jours. »
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