Cédric Jubillar, dans la salle de la cour d’assises du Tarn, à Albi, le jour de l’ouverture de son procès, le 22 septembre 2025.

Comment se défaire, lundi 22 septembre à l’ouverture du procès de l’affaire Jubillar à la cour d’assises du Tarn, à Albi, de cette impression commune d’avoir déjà trop lu, trop vu, trop entendu ? Quatre ans et demi d’une enquête à ciel ouvert sont passés par là. On sait l’essentiel de ce que contiennent les vingt-sept tomes du dossier alignés derrière la cour. On sait surtout ce qu’ils ne contiennent pas, puisqu’il n’y a ni scène de crime, ni corps.

Alors, en attendant que le procès commence vraiment, on grappille, on traque les petits riens d’un premier jour. Cédric Jubillar autorisant pendant de longues, très longues minutes, un essaim de caméras et d’objectifs à saisir son image dans le box, crâne rasé, teint de cire. On zoome et rezoome sur sa main gauche. Cet anneau, qu’il porte à l’annulaire, est-ce son alliance ? On s’attarde sur le côté de sa nuque. Ces lettres tatouées composent-elles bien le prénom de son fils ? Puis on élargit le champ vers les bancs des parties civiles. Pleins à craquer. Les frères et la sœur de l’épouse de l’accusée, Delphine Jubillar, disparue en décembre 2020, sont assis au premier rang. La sœur élève désormais deux enfants âgés de 6 ans et 11 ans, orphelins d’une mère que leur père est accusé d’avoir tuée. Oncles, tantes, cousins de Delphine Jubillar, tous sont là. Ses proches amies aussi. A leurs côtés, la mère de Cédric Jubillar.

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