Dans l’enceinte de l’usine Jaguar Land Rover de Castle Bromwich, à Birmingham, au Royaume-Uni, le 30 septembre 2025.

Un silence étonnant règne aux abords des hangars gris abritant l’usine où sont fabriqués les véhicules de la marque Land Rover, en ce milieu d’après-midi, mardi 30 septembre. Le parking, qui abrite normalement les voitures des 9 000 employés travaillant sur ce site de 121 hectares, en bordure de Solihull, au centre de l’Angleterre, est presque vide. Cela fait un mois que l’usine est à l’arrêt, immobilisée par une cyberattaque, révélée le 2 septembre, qui a touché l’ensemble des opérations du groupe Jaguar Land Rover (JLR).

Les trois sites de production au Royaume-Uni, qui emploient plus de 30 000 personnes, ne tournent plus depuis le 1er septembre. La production, qui s’élève normalement à 1 000 véhicules par jour, reprendra « par phases dans les prochains jours », a précisé le groupe dans un communiqué publié le 29 septembre. Ses usines en Slovaquie, au Brésil et en Inde sont également touchées par l’attaque revendiquée par le groupe de hackers Scattered Lapsus$ Hunters.

Dans le quartier de pavillons cossus qui borde l’usine de Solihull, un homme lave sa voiture à grande eau. « Je travaille chez JLR, mais je n’ai pas le droit de parler des événements récents », glisse-t-il. A quelques pas de là, dans le pub The Dingle, les langues se délient. « Je ne suis pas retourné au travail depuis début septembre, dit John (le prénom a été modifié), un grand gaillard tatoué qui travaille sur les chaînes de montage du groupe depuis cinq ans. Mes heures de travail sont rémunérées, mais je vais devoir les rendre à mon employeur lorsque l’usine sera remise en marche. »

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