Une manifestation anti-immigration devant l’hôtel Sheraton Four Points, hébergeant des demandeurs d’asile, à Horley, au sud de Londres, le 23 août 2025.

La politique de l’asile britannique est en crise, sur fond d’une inquiétante percée de l’extrême droite. Le 19 août, un juge a donné raison à la ville d’Epping Forest (au nord de Londres), qui réclamait la fermeture d’un hôtel sur son territoire accueillant des demandeurs d’asile. Cette décision a validé la mobilisation des manifestants qui, depuis un mois, faisaient le siège de l’établissement aux cris de « Send them home » Renvoyez-les chez eux »). Elle a aussi inspiré des dizaines d’autres collectivités, pour saisir les tribunaux afin d’obtenir la fermeture d’hôtels similaires. Elle donne enfin des ailes à l’extrême droite, alors que les manifestations antimigrants se sont multipliées le week-end des samedi 23 et dimanche 24 août.

Plusieurs dizaines de rassemblements ont eu lieu devant des hôtels – ils sont environ 200 dans le pays, hébergeant 32 000 demandeurs d’asile – à Bristol, Leicester Newcastle ou Liverpool. Ils n’étaient pas violents, contrairement aux émeutes racistes d’août 2024 ayant éclaté après la tuerie de Southport – trois fillettes avaient été assassinées par un jeune Britannique. Mais les propos xénophobes s’y sont banalisés et les contre-manifestants antiracistes étaient souvent en minorité.

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