Des soldats des forces de défense rwandaises a l’aéroport de Kanombe, à Kigali, le 10 juillet 2021.

Au cours d’un conflit, le bilan précis des pertes militaires est un secret soigneusement gardé par les états-majors. Autant pour ménager le moral des populations que pour dissimuler à l’ennemi sa vulnérabilité. Dans le cas du Rwanda, cette considération tactico-humaine s’enrichit d’un autre facteur.

Malgré les éléments de preuve collectés depuis novembre 2021 par des enquêteurs des Nations unies et consignés dans des rapports semestriels, Kigali nie en effet l’engagement de ses troupes dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Dès lors, que faire des corps de ces soldats des forces de défense rwandaises (FDR) tués au Nord-Kivu ou au Sud-Kivu aux côtés des rebelles de l’Alliance fleuve Congo/Mouvement du 23-Mars (AFC/M23) ?

En s’appuyant sur des images satellitaires prises à quatorze dates différentes entre janvier 2017 et juillet 2025, l’organisation de défense des droits humains Human Rights Watch (HRW) vient d’apporter un élément de réponse. En comparant les clichés successifs, disponibles sur le réseau social X depuis jeudi 4 septembre, du cimetière militaire de Kanombe, à Kigali, on observe « une forte hausse du nombre de tombes depuis l’offensive du groupe armé M23 et des FDR sur Goma et Bukavu, dans l’est de la RDC, en janvier 2025 », explique HRW.

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