
Un spectacle de désolation et un bilan dramatique. Les inondations dévastatrices ayant ravagé le Texas, dans le sud des Etats-Unis, ont fait plus de 100 morts, dont 28 enfants – le gouvernement de l’Etat, Greg Abbott, a annoncé mardi 8 juillet que 161 personnes manquaient toujours à l’appel. Cette tragédie a été provoquée, d’un point de vue climatique, par un cocktail de facteurs exceptionnels, auxquels s’ajoute l’impact du dérèglement climatique d’origine humaine.
Les crues subites ont été engendrées par des pluies diluviennes qui se sont abattues dans le comté de Kerr, au centre de l’Etat, très tôt vendredi 4 juillet, jour de la fête nationale américaine. Il est tombé entre 255 et 300 mm de précipitations entre jeudi et dimanche, selon le site AccuWeather, soit plus de quatre mois de pluies. La grande majorité sont tombées en seulement trois à six heures dans la nuit de jeudi à vendredi.
« Près de 400 milliards de litres d’eau ont été déversés sur le comté, c’est plus que ce qui s’écoule dans les chutes du Niagara en une journée », compare Hatim Sharif, professeur d’ingénierie civile et environnementale à l’université du Texas à San Antonio. Ces précipitations ont fait monter les eaux du Guadalupe de huit mètres en seulement 90 minutes. Le débit de ce fleuve, dont les rives accueillaient notamment la colonie de vacances chrétienne pour filles Camp Mystic, a explosé, passant de 2,7 mètres cubes par seconde (m³/s) à 4 700 m³/s.
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