Les partisans du Conseil de transition du Sud (STC), une coalition qui cherche à restaurer l’Etat du Yémen du Sud, brandissent des drapeaux du Yémen du Sud lors d’une manifestation à Aden, le 12 décembre 2025.

A la faveur d’une avancée éclair, les séparatistes du Yémen du Sud ont pris le contrôle, depuis début décembre, de l’ensemble du territoire qui constituait l’ancienne République populaire du Sud, du temps de la guerre froide, jusqu’à la réunification du pays en 1990. Ils se sont emparés des deux grandes provinces de l’Est, l’Hadramaout et Al-Mahra, se rendant maîtres, au passage, de sites pétroliers et de 600 kilomètres de frontière avec l’Arabie saoudite comme de l’ensemble de la frontière avec Oman.

Le gouvernement de coalition, mis en place par l’Arabie saoudite en 2022, a été contraint de quitter Aden, la grande ville du Sud, après ses protecteurs saoudiens. Ce nouvel équilibre s’est établi en bonne part sans combats et demeure mouvant, mais la carte du pays s’en trouve déjà bouleversée, tout autour de l’Etat que les houthistes bâtissent dans la capitale, Sanaa, et le nord du pays. L’occasion serait tentante pour les séparatistes, une coalition de groupes politiques et de milices réunis au sein du Conseil de transition du Sud (STC), de déclarer l’indépendance immédiatement après cette victoire inattendue. Mais ils ne semblent pas pressés.

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