Supermarché Auchan, à Béziers, dans l’Hérault, le 30 mars 2025.

Chez Casino, il y a toujours un Monoprix ouvert… et une restructuration de dette dans l’air. En mars 2024, un accord au forceps avait permis au distributeur (Monoprix, Franprix, Cdiscount…) d’effacer 5 milliards d’euros de dette. Pourtant, les créanciers fourbissent déjà leurs armes en prévision d’un nouveau round de négociations avec les actionnaires. « Elles devraient s’enclencher à la rentrée, dit un spécialiste de la restructuration de dette qui a requis l’anonymat, ça s’annonce comme un bras de fer. »

Quelque 2 milliards d’euros d’emprunt Casino arrivent, en effet, à échéance en mars 2027, un montant difficile à refinancer alors que le groupe fait face à des vents contraires sur la consommation. Banquiers et avocats considèrent que Daniel Kretinsky, le principal actionnaire du distributeur avec 53 % du capital, va devoir remettre des fonds propres et surtout demander aux créanciers de repousser les échéances de 2027 et 2028, et probablement, pour certains, de renoncer à une partie de leur dû. En contrepartie, certains prêteurs devraient peser pour une nouvelle conversion de dette en capital.

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