Dans une interview au « Parisien », la ministre de l’Éducation nationale Élisabeth Borne annonce que le gouvernement revient sur la suppression de 4000 postes d’enseignants.
La mesure était initialement prévue dans le budget 2025 de Michel Barnier.

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Le gouvernement de François Bayrou

Il y aura autant d’enseignants dans les établissements scolaires à la rentrée 2025 qu’en septembre dernier. Voilà l’annonce faite ce mercredi 15 janvier par la ministre de l’Éducation nationale, Élisabeth Borne, répondant à l’une des demandes du Parti socialiste. Dans un entretien accordé au Parisien (nouvelle fenêtre), la numéro deux du gouvernement indique que l’exécutif renonce à supprimer 4000 postes d’enseignants, comme cela avait été envisagé dans le budget présenté par Michel Barnier cet automne.

 

« Oui, nous allons revenir sur la suppression des 4000 postes prévus initialement dans le budget », affirme l’ex-Première ministre auprès du quotidien. Quelques heures plus tôt, le chef du gouvernement François Bayrou (nouvelle fenêtre) s’était lui-même avancé. « Je suis prêt à renoncer à la suppression des 4000 postes dans l’Éducation nationale », avait-il indiqué au Sénat, au lendemain de sa déclaration de politique générale (nouvelle fenêtre) à l’Assemblée nationale.

150 millions d’économies en moins

Avec cette mesure, « nous allons vers une stabilité des effectifs », se félicite Élisabeth Borne. D’autant que dans le même temps, le nombre d’élèves inscrits dans les établissements scolaires diminue. « Dans le contexte de la baisse démographique, cela revient à augmenter le taux d’encadrement des élèves », souligne-t-elle.

Cette annonce n’est pas la seule. « Nous allons créer 2000 postes d’accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH) pour poursuivre la dynamique de l’école inclusive », indique encore la ministre. Deux mesures qui ont un coût. « Cela représente 150 millions d’euros en année pleine », chiffre l’ex-députée du Calvados. « Le budget de l’Éducation nationale est sanctuarisé, c’est un geste fort de la part du gouvernement pour l’école et nos enfants. »

Sur un autre dossier sensible, celui des groupes de besoin en 4ᵉ et 3ᵉ, Élisabeth Borne affirme attendre « une première évaluation fin mars, puis une plus complète en juin » avant de trancher. « Nous allons continuer » cet « accompagnement en 4ᵉ et 3ᵉ avec plus de souplesse autour de la mise en place d’une heure de soutien en mathématiques et en français », assure-t-elle. Elle promet en outre une « concertation avec la communauté éducative » afin d’améliorer la formation des professeurs et d’ouvrir des « discussions » au sujet du temps scolaire en vue de la rentrée 2026.


I.N

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