Le ministère de l’Économie a confirmé, mercredi, la suppression de la prime à la conversion dans le projet de Budget 2025.
Depuis le début de l’année, 45.000 personnes en ont bénéficié.
Elle a coûté 150 millions d’euros aux finances publiques en 2024.
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Les jours de la prime à la conversion , déjà pas mal rabotée d’année en année, seraient désormais comptés. Le ministère de l’Économie a confirmé, jeudi 14 novembre, la suppression dans le projet de budget 2025 de ce dispositif qui alloue une gratification aux acheteurs d’une voiture électrique (5000 euros) ou thermique récente (3000 euros) qui se débarrassent dans le même temps de leur véhicule polluant (Crit’Air 3 et plus).
« Le gouvernement confirme mettre en extinction le dispositif de prime à la conversion, qui repose sur une condition de dépose d’un véhicule polluant, pour se concentrer sur le bonus écologique », a indiqué un porte-parole de Bercy, confirmant des informations de BFM Business et du Figaro.
Un choix qui intervient alors que le gouvernement Barnier cherche à faire des économies dans les dépenses de l’État. Même si cette prime, anciennement appelée prime à la casse, ne représentait « que » 150 millions d’euros sur le milliard dévolu cette année à l’achat de véhicules propres.
Le bonus écologique et le « leasing social » maintenu
Ne restera plus, pour les automobilistes qui souhaitent acheter un véhicule électrique neuf, que les dispositifs de bonus à l’achat et de « leasing social », réservé aux ménages les plus modestes. Le bonus écologique, actuellement compris entre 4000 et 7000 euros selon les revenus, « est maintenu, choix que n’ont pas fait certains de nos voisins comme l’Allemagne par exemple », a justifié le porte-parole de Bercy, qualifiant ce bonus de « principal outil pour soutenir les ménages dans la décarbonation de leur mode de vie et le développement du marché du véhicule électrique ».
Bercy affirme travailler « parallèlement » sur l’utilisation de « certificats d’économie d’énergie afin de continuer à soutenir les ménages, en particulier modestes, dans la location de véhicules propres ».
La prime à la conversion des véhicules (immatriculés avant 2011 pour les moteurs diesel ou avant 2006 pour les moteurs à essence) était distribuée en échange de l’achat d’un véhicule peu polluant. Le montant maximal de cette prime, déjà réservée à la moitié des ménages les moins aisés, avait baissé en 2024 pour s’établir entre 1500 et 5000 euros, selon les revenus du foyer fiscal.