Dans le ciel teinté d’un rose crépusculaire de Kigali, où planent des aigles fiers, les regards des spectateurs scrutent l’horizon, portés par l’attente d’un triomphe. Pauline Ferrand-Prévot, elle, n’a pas levé les yeux au moment de franchir la ligne d’arrivée de la course élite des Mondiaux de cyclisme, samedi 27 septembre. C’est vers le sol que la Française s’est penchée, absorbée par l’écran froid lui renvoyant ses chiffres de performance, comme s’ils pouvaient, peut-être, expliquer ce qu’il s’est passé.
La récente lauréate du Tour de France, présentée comme l’une des favorites au départ, n’a terminé qu’en 16e position, à 1 min 50 s de la vainqueure du jour, Magdeleine Vallières-Mill. La Canadienne de 24 ans est devenue la première coureuse de son pays à s’offrir la tunique arc-en-ciel ; la première non-Européenne aussi à triompher sur l’épreuve depuis 45 ans. « Je suis encore choquée et très heureuse, c’est mon premier succès en World Tour [le plus haut niveau du cyclisme sur route] », s’est d’ailleurs exclamée l’intéressée, encore émue, en conférence de presse un peu plus tard.
Il vous reste 81.02% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
