La secrétaire à la sécurité intérieure de Donald Trump, Kristi Noem, et le ministre de la justice et de la sécurité publique du Salvador, Gustavo Villatoro, visitent le Centre d’internement pour terroristes (Cecot) de Tecoluca (Salvador), le 26 mars 2025.

Depuis le 20 janvier, elle est le visage des raids anti-immigrants aux Etats-Unis. Kristi Noem, la secrétaire à la sécurité intérieure de Donald Trump, assume tout. Les poursuites d’ouvriers agricoles dans les champs de Californie, les incarcérations dans les marécages insalubres de Floride, les citoyens américains pris dans le filet de la police de l’immigration, les enfants laissés seuls après l’arrestation de leurs parents à un feu rouge…

Non seulement elle assume, mais elle prête assidûment son visage aux opérations. Jusqu’à poser, le 26 mars, devant la prison de haute sécurité du Salvador. En arrière-plan, des dizaines de détenus au crâne rasé, torse nu sur short blanc, massés comme du bétail derrière les barreaux. La ministre est venue montrer que les Etats-Unis de Donald Trump n’expulsent que de dangereux « criminels », quoi qu’en pense le juge américain qui maintient que toute personne arrêtée a le droit de contester son placement en détention.

Kristi Noem aime se mettre en scène. « Elle a son propre style de télé-réalité dans laquelle elle se déguise devant la caméra en une multitude de personnages », explique le sénateur démocrate Adam Schiff, fasciné par l’exercice au point d’en faire des clips récurrents sur sa chaîne YouTube. On y voit Noem, à cheval, patrouillant avec la police aux frontières. En blouson de cuir de copilote, dans un avion des gardes-côtes. Lors de la mise en scène devant la prison salvadorienne, la ministre a oublié d’enlever la Rolex à 50 000 dollars (44 000 euros) qu’elle porte au poignet.

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