En février 2019, un an après avoir quitté la présidence de la Réserve fédérale américaine (Fed), Janet Yellen s’était laissée aller à une confidence peu flatteuse sur Donald Trump. Interrogée sur une radio, elle avait lâché que le président américain – qui ne l’avait pas reconduite, préférant nommer Jerome Powell – ne comprenait rien à la macroéconomie : « Je doute qu’il puisse même être capable de dire que les objectifs de la Fed, assignés par le Congrès, sont de maximiser l’emploi et d’assurer la stabilité des prix », asséna-t-elle. Visiblement, le dirigeant de la première puissance économique mondiale n’a pas suivi de cours du soir depuis.

Donald Trump ne décolère pas parce que la Fed, toujours présidée par Jerome Powell, ne réduit pas ses taux directeurs, ce qui allégerait la facture de la dette pour l’Etat et les ménages, donnant un coup de fouet à l’économie américaine.

Le président de la Fed, Jerome Powell, lors d’une audition consacrée à l’examen du rapport semestriel sur la politique monétaire au Congrès, à Washington, le 25 juin 2025.

La révision à la baisse de la croissance annuelle du PIB des Etats-Unis, jeudi 26 juin, à un décevant – 0,5 % pour le premier trimestre, lui donne-t-elle raison ? Non, parce que les perturbations liées à la flambée des droits de douane rendent ces indicateurs peu lisibles, affirment les économistes.

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