
Les amateurs de Lucky Luke, notamment de l’album « Des Rails sur la prairie », s’en souviennent : le 10 mai 1869, au lieu-dit Promontory Summit (Utah), fut planté, avec un maillet d’argent, le clou d’or achevant la construction du chemin de fer venu de l’ouest de Sacramento (Californie) jusqu’à Omaha (Nebraska), sur les rives du Missouri. Le transcontinental était construit, après sept ans de travaux.
A l’époque, deux compagnies se partageaient le trafic ferroviaire : la Central Pacific et l’Union Pacific. C’est bientôt chose révolue. Pour la première fois de l’histoire américaine, une seule compagnie de chemin de fer devrait relier la côte est à la côte pacifique. Union Pacific, qui détient un immense réseau à l’ouest du Mississippi et de Chicago et vaut 167 milliards de dollars (144,5 milliards d’euros) en Bourse, a proposé, mardi 29 juillet, de racheter Norfolk Southern, qui opère à l’est du pays, pour un montant de 85 milliards de dollars. Les deux compagnies réunies possèdent 80 000 kilomètres de voies à travers 43 Etats fédérés, reliées à une centaine de ports. Il s’agirait du plus grand rachat jamais opéré dans le secteur. L’initiative suscite des interrogations.
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