Diffusion d’une allocution du président de la Fed Jerome Powell, au New York Stock Exchange, le 30 juillet 2025.

Entre le scénario économique « tout va bien se passer » et celui « vous ne perdez rien pour attendre », le second a repris de la vigueur avec la publication des chiffres de l’emploi aux Etats-Unis vendredi 1er août : ceux-ci sont mauvais, franchement mauvais.

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D’abord, le pays n’a créé en juillet que 73 000 emplois, en deçà des 100 000 attendus par les marchés. Surtout, les créations d’emplois ont été revues fortement à la baisse pour mai et juin : au lieu d’ajouter pour ces deux mois combinés 258 000 emplois, le pays n’en a créé que 19 000 et 14 000, même pas 35 000 au total. Le taux de chômage est légèrement remonté à 4,2 %.

« Ce rapport sur l’emploi est un véritable tournant », a déclaré sur X, Heather Long, économiste en chef de la Navy Federal Credit Union. « Je dirais que c’est un signal d’alarme. L’économie ne crée quasiment aucun emploi », écrit l’économiste qui résume le sentiment général.

Résultat, Wall Street, qui déjà s’annonçait en baisse en raison de la guerre douanière relancée la veille par Donald Trump, reculait assez fortement vendredi dans la journée : de plus de 1,5 % pour le S & P500 qui représente les grandes entreprises américaines et de plus de 2 % pour le Nasdaq, riche en technologies. Les taux a dix ans ont fortement reflué, passant de 4,4 à 4,24 %, les marchés anticipant une moindre activité économique, tandis que le dollar s’est affaibli de près de 0,8 % par rapport à l’ensemble des devises.

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