• Injustement condamné pour meurtre en 1998, Bryan Hooper a passé près de 30 ans en prison.
  • Il a été libéré ce jeudi après que la vraie meurtrière a avoué sa culpabilité.

Près de trois décennies en prison… à tort. Bryan Hooper, un habitant du Minnesota, condamné à perpétuité pour le meurtre d’une septuagénaire en 1998, a été libéré et sa condamnation annulée ce jeudi 4 septembre.

« Aujourd’hui, les tribunaux ont confirmé ce que Bryan Hooper, sa famille, ses proches et ses défenseurs ont toujours su : M. Hooper est innocent », a déclaré Mary Moriarty, procureure du comté de Hennepin, dans un communiqué, relayé par Associated Press. « Il est de notre devoir, en tant que procureurs, de tenir les personnes responsables de leurs actes, et ce devoir exige que nous reconnaissions nos erreurs et que nous les corrigions aussi rapidement que possible ».

« Meurtre avec préméditation »

En avril 1998, un jury reconnaît Bryan Hooper coupable du meurtre d’Ann Prazniak, âgée de 77 ans, lors d’un cambriolage. Son corps avait été retrouvé dans un carton enveloppé de guirlandes lumineuses de Noël, dans un placard de son appartement de Minneapolis. Ses chevilles, son nez, sa bouche, ses poignets et sa tête étaient ligotés, et son corps enveloppé dans des sacs-poubelles, des couvertures et de la literie. Les documents judiciaires avaient révélé que la cause de sa mort était l’asphyxie et qu’elle était morte deux semaines à un mois avant que la police ne retrouve son corps.

Bryan Hooper, alors âgé de 27 ans, avait été condamné à la perpétuité pour trois chefs d’accusation, dont l’un pour meurtre avec préméditation. Cette condamnation reposait principalement sur le témoignage d’une femme.

Mais en juillet dernier, cette témoin clé est revenue sur son témoignage et a admis avoir tué Ann Prazniak, selon le média local Mprnew. Cette femme serait actuellement incarcérée en Géorgie pour un crime lié à une agression et devrait être libérée dans environ quatre ans, d’après AP.

Le bureau de Moriarty et le Great North Innocence Project ont demandé au tribunal d’annuler la condamnation de Hooper. Le juge a écrit : « le tribunal estime que la condamnation de M. Hooper a été entachée par de faux témoignages et que, sans ces faux témoignages, le jury aurait pu parvenir à une conclusion différente ».

Libéré, Bryan Hooper a pu retrouver sa famille, comme le montre les images de CBS News Minnesota. Il prévoit également de s’installer dans la région des Twin Cities, où vivent ses enfants qu’il n’a pas vu grandir.

Ambre BERTOCCHI

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