Devant le bâtiment de Voice of America à Washington D.C., le 16 mars 2025.

Un juge fédéral a temporairement bloqué les licenciements à l’encontre de plus de 500 salariés de la très respectée radio publique américaine Voice of America (VOA), accusée par l’administration Trump d’un parti pris de gauche.

Dans son arrêt consulté par l’Agence France-Presse (AFP), le juge fédéral Royce Lamberth a décidé que les licenciements, qui devaient devenir effectifs mardi, étaient « suspendus » et qu’ils ne devaient « pas être appliqués » jusqu’à un jugement définitif.

Le magistrat argue que l’administration Trump n’a pas respecté les obligations de l’agence gouvernementale chargée des médias publics, l’USAGM, autorité de tutelle de VOA. L’administration « a cherché à gagner du temps », a encore déploré le juge.

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En avril, Royce Lamberth avait demandé à l’administration de rétablir la couverture de VOA afin qu’elle puisse respecter ses obligations légales qui lui imposent de diffuser une information « fiable et faisant autorité ».

Malgré cette injonction, Kari Lake, une ancienne présentatrice d’une télévision locale en Arizona, fervente soutien de Donald Trump et devenue administratrice de l’USAGM, avait mis en congé administratif le personnel contractuel qui forme l’essentiel des services non anglophones de VOA.

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« Elément inutile de la bureaucratie fédérale »

En août, elle a procédé au licenciement de 532 journalistes à plein temps de la radio. Diffusant autrefois dans 49 langues, VOA ne produit désormais du contenu que dans quatre langues : le mandarin, le dari, le pachto et le farsi et seulement environ une heure par jour.

La radio VOA a été créée pendant la seconde guerre mondiale. Aux côtés de Radio Free Europe, lancée pendant la guerre froide, et Radio Free Asia, créée en 1996, elle avait vocation à porter la « voix de l’Amérique » à travers le monde et notamment dans des pays autoritaires.

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Mais le président Donald Trump a signé un décret en mars classant l’agence USAGM, qui comptait plus de 3 000 employés en 2023, parmi les « éléments inutiles de la bureaucratie fédérale ». Il a accusé VOA d’un supposé parti pris de gauche et de diffusion de messages antiaméricains.

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Le Monde avec AFP

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