
Dénuées de têtes d’affiche et ouvertes aux quatre vents de la découverte : ainsi se positionnent les Rencontres Trans Musicales de Rennes, dont la 47e édition se déroule jusqu’au dimanche 7 décembre. Ce qui fait tout le charme et l’originalité du rendez-vous. On ne sait jamais trop sur quoi l’on va tomber, les plus optimistes rêvant d’atteindre le Nirvana puisque le trio de grunge américain s’y produisit, encore méconnu, en décembre 1991.
La disparité de la programmation – des musiques traditionnelles aux derniers sons urbains – n’empêche pas de dégager des tendances. Pour les soirées des jeudi 4 et vendredi 5 décembre, un terme revenait dans les déclarations programmatiques de quatre groupes de Grande-Bretagne, de France et du Portugal : krautrock (« rock choucroute »). C’est l’appellation moqueuse avec laquelle les perfides d’Albion désignaient les formations apparues à la fin des années 1960 en République fédérale d’Allemagne, donc du temps du mur de Berlin. La riche musique (psychédélique, cosmique, robotique) inventée par des groupes aussi différents que Tangerine Dream, Can, Kraftwerk ou Neu! n’a jamais cessé de fasciner outre-Manche, que l’on songe à Blur ou à Radiohead. Et elle continue au-delà, bien après le regain d’intérêt pour cette scène lié au « post-rock » des années 1990.
Il vous reste 72.83% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

