Alors que l’Union européenne (UE) a fait de la lutte contre l’immigration irrégulière une de ses priorités politiques, Bruxelles et les Etats membres enregistrent de premiers résultats. En 2024, le nombre d’entrées irrégulières en Europe a chuté de 38 % par rapport à 2023, selon les données publiées, mardi 14 janvier, par l’agence européenne Frontex. Il s’agit du plus bas niveau de franchissements irréguliers des frontières de l’UE depuis 2021, lorsque la migration était encore affectée par la pandémie de Covid-19.

En 2024, quelque 239 000 personnes, dont 10 % de femmes – essentiellement des Syriennes et des Afghanes – et 16 % de mineurs, ont tenté d’entrer irrégulièrement, contre 380 000 en 2023. La baisse des entrées est surtout marquée sur les voies dites « de Méditerranée centrale » et « des Balkans », deux routes migratoires particulièrement empruntées, ces dernières années, par les exilés souhaitant rejoindre l’Europe à tout prix.

En Méditérranée centrale, 67 000 migrants en provenance de Tunisie et de Libye ont rejoint l’Europe, soit une baisse de 59 % par rapport à 2023 ; et 21 000 ont essayé d’entrer dans l’UE par la route des Balkans, soit une chute de 78 % des tentatives par rapport à 2023.

Ces deux voies d’accès ont fait l’objet, depuis 2023, de multiples projets de coopération entre l’Union européenne et les pays de transit, pour que ces derniers luttent plus efficacement contre les passeurs et bloquent les candidats à l’entrée irrégulière en Europe. A l’été 2023, Bruxelles avait notamment signé avec Tunis un partenariat prévoyant des mesures de contrôle migratoire contre une aide financière européenne.

Routes plus périlleuses

Malgré cela, l’Organisation internationale des migrations a enregistré en 2024 quelque 2 300 décès de personnes tentant de traverser la Méditerranée pour rejoindre l’Europe. De même, malgré les moyens déployés pour combattre les entrées irrégulières, les candidats à l’Europe et les passeurs s’adaptent rapidement pour explorer d’autres routes, toujours plus périlleuses.

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