Cinquante-six ans après les premiers pas historiques de Neil Armstrong (1930-2012) sur la Lune, la NASA se prépare à revenir fouler le sol de notre satellite naturel avec le programme Artemis. C’est en tout cas ce que visait Donald Trump lors de son premier mandat présidentiel, en signant, le 11 décembre 2017, la « Space Policy Directive 1 », qui a officiellement mandaté l’agence spatiale américaine pour revenir sur la Lune à moyen terme. Le républicain souhaitait, à l’époque, relancer le programme spatial habité après des années Obama marquées par l’abandon du projet Constellation, la mise à la retraite de la navette spatiale et la dépendance aux Soyouz russes pour atteindre la Station spatiale internationale.

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Nommé en clin d’œil à l’épopée lunaire des années 1960 (la déesse grecque Artémis est la sœur jumelle d’Apollon), Artemis ne devrait pas se contenter, comme son illustre prédécesseur, de planter un drapeau et de collecter quelques roches lunaires (ce que les Américains ont appelé le « flag and footprint »). L’objectif est cette fois de s’établir durablement sur notre vieux compagnon gris. Les missions à la surface seront plus longues, les sorties extravéhiculaires, plus nombreuses, et les objectifs scientifiques, plus ambitieux.

Ces derniers ont été publiés en septembre 2022 dans un document de référence, avec en tête l’idée de mieux comprendre l’histoire du Système solaire, la géologie de ses corps planétaires et leurs formations, par l’étude de la sismologie lunaire, par exemple. « Les sismomètres Apollo ont détecté plus de 10 000 tremblements de Lune. Mais ces enregistrements trop peu sensibles ne nous ont donné qu’une image floue de l’intérieur de la Lune », explique Philippe Lognonné, géophysicien et planétologue à l’Institut de physique du globe de Paris (IPGP).

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