L’impopularité grandissante qui marque les cent jours du second mandat de Donald Trump ne vaut pas seulement sur les sujets qui avaient été les moteurs de sa victoire, l’immigration et l’économie. Elle est alimentée également par le rejet d’une pratique agressive du pouvoir, adoptée depuis le 20 janvier. Le jugement des personnes interrogées par le Washington Post est, à ce titre, sans appel. Pour 64 % d’entre elles, selon un sondage publié dimanche 27 avril, le républicain « va trop loin » dans sa volonté d’« étendre le pouvoir de la présidence ».

Depuis le début de son second mandat, une tentative de redéfinition de l’équilibre des pouvoirs aux Etats-Unis est engagée. Avec détermination et méthode, contrairement à l’impression de confusion que peut créer la bataille qui oppose la Maison Blanche à des juges fédéraux de première instance. Ces derniers sont convaincus que Donald Trump outrepasse ses pouvoirs en multipliant les décrets présidentiels, dont certains défient ouvertement la Constitution, notamment celui remettant en cause le droit du sol.

Cette entreprise contestée correspond à la vision qu’a le républicain des institutions, concentrée dans la définition lapidaire qu’il a souvent donnée de sa fonction. « J’ai un article 2 qui me donne le droit de faire ce que je veux comme président », avait-il ainsi déclaré, en 2019, à propos de l’article de la Constitution relatif au pouvoir exécutif. Dans un entretien au magazine Time publié vendredi 25 avril, Donald Trump a campé sur cette ligne. « Je n’ai pas l’impression de l’élargir. Je pense que je l’utilise comme il est censé l’être », a-t-il assuré.

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