
Sous les voûtes du Pont-Neuf, à Toulouse, la Garonne est revigorée par les pluies de septembre. Au début de l’été, le fleuve menaçait de se tarir, mettant en danger les milieux, mais aussi les prélèvements humains destinés à l’agriculture, à l’industrie et à l’alimentation en eau potable de villes comme Toulouse.
Pour soutenir le cours d’eau, qui prend sa source dans les Pyrénées, comme plusieurs de ses affluents, l’Etablissement public Garonne Gascogne et affluents pyrénéens (EP Garonne) avait demandé le 9 juillet à EDF de lâcher de l’eau de ses barrages hydroélectriques de montagne. Ces déstockages, appelés soutien d’étiage, ne sont pas nouveaux : ils ont été mis en place en 1993 à la suite de plusieurs sécheresses. Mais ils débutent d’ordinaire quinze jours plus tard, et représentent des volumes moindres. « Cet été, on a apporté jusqu’à 40 % de l’eau qui traversait Toulouse, davantage qu’en 2022 », relève le directeur de l’EP Garonne, Franck Solacroup.
Ces interventions sont symptomatiques d’une Garonne qui se transforme à grande vitesse. Avec le dérèglement climatique, l’écoulement estival du fleuve devient tributaire des précipitations. Il dépend de moins en moins de la fonte progressive du manteau neigeux, qui se raréfie et se liquéfie plus précocement.
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