Bruce Springsteen, lors du tournage du clip de « Streets of Philadelphia », à Philadelphie, en 1993.

Le « pruneau desséché », ainsi que l’a qualifié Donald Trump dans un langage peu digne d’un président des Etats-Unis, ne se laisse pas intimider. A 75 ans, Bruce Springsteen est un des rares artistes américains, avec son ami Robert de Niro, à tonner contre l’administration en place, dénoncée comme « corrompue, incompétente et perfide ». Ce qu’il répète à chaque étape de sa tournée européenne qui doit se conclure le 3 juillet à Milan. En dénonçant les attaques contre la liberté d’expression et les travailleurs, les universités et les migrants, ou l’abandon de « nos grands alliés » au profit des « dictateurs ».

Au « Make America great again » (« rendre à l’Amérique sa grandeur ») trumpiste, le démocrate, proche de Barack Obama, oppose Land of Hope and Dreams, un pays d’espoir et de rêves tourné vers l’autre. Comme l’était This Land is Your Land, la chanson que le folksinger Woody Guthrie écrivit en 1940 en réaction au God Bless America, d’Irving Berlin. Chanté depuis la fin des années 1990, inspiré par le People Get Ready (1965) des Impressions, un des hymnes du Mouvement pour les droits civiques, Land of Hope and Dreams a baptisé l’actuelle tournée et un mini-album de quatre titres captés live le 14 mai à Manchester. Springsteen assume et signe, puisque ses diatribes contre le locataire de la Maison Blanche y figurent.

Il vous reste 86.07% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Partager
Exit mobile version