Le contre-amiral Daniel Hagari, porte-parole de l’armée israélienne, à côté d’un missile balistique iranien tombé en Israël le week-end du 13 avril 2024, sur la base militaire de Julis, près de Kiryat Malakhi, dans le sud d’Israël, le 16 avril 2024.

Une « réussite stratégique très importante ». C’est ainsi que l’armée israélienne a qualifié sa réaction à la première attaque frontale de la République islamique d’Iran, menée dans la nuit du 13 au 14 avril en représailles à la destruction, deux semaines plus tôt, de la section consulaire de son ambassade à Damas. Selon l’état-major israélien, 99 % des projectiles lancés cette nuit-là ont été interceptés. Aucun des 170 drones ni des 120 missiles balistiques dénombrés n’est même parvenu, selon lui, à atteindre l’espace aérien israélien et, sur les 30 missiles de croisière tirés par les forces iraniennes, cinq à sept seulement auraient atteint le territoire de l’Etat hébreu, où ils n’ont causé que des dégâts mineurs, notamment sur la base aérienne de Nevatim, dans le Sud. Une fillette de 7 ans a toutefois été grièvement blessée dans le même secteur.

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Cette réussite, que les alliés d’Israël ont qualifiée de « victoire défensive », l’armée israélienne la doit, en grande partie, au dispositif antiaérien « multicouches » baptisé Missile Defense Organization (IMDO) conçu en étroite collaboration avec les Etats-Unis, qui repose sur trois types d’intercepteurs dotés de capacités et de rayons d’action spécifiques. Au Dôme de fer, qui en constitue le socle à courte portée, s’ajoutent la Fronde de David et les systèmes Arrow, chargés respectivement des étages médian et supérieur.

Le Dôme de fer

Selon le ministère de la défense israélien, le Dôme de fer est le premier système de défense aérienne mis au point spécifiquement pour l’interception de roquettes de courte portée, telles que les Qassam, les Katioucha ou les Grad, dont disposent le Hamas, le Jihad islamique et le Hezbollah libanais, ainsi que les obus d’artillerie et de mortier.

Son développement a débuté en 2007 et le système est opérationnel depuis mars 2011. Sa première intervention n’a eu lieu que quelques jours plus tard. Le 7 avril 2011, il a permis d’intercepter une roquette Grad tirée de la bande de Gaza en direction d’Ashkelon, ville de la côte israélienne située à quelques kilomètres au nord de l’enclave palestinienne. Depuis, il fait l’objet d’améliorations constantes et a permis d’innombrables interceptions. Lors des opérations israéliennes « Pilier de défense » et « Bordure protectrice » menées respectivement en 2012 et 2014, son taux de réussite a atteint 90 %, d’après le ministère de la défense.

Fruits de la coopération entre le groupe israélien Rafael et l’industrie de défense américaine, ses batteries mobiles tirent des missiles Tamir de trois mètres de long pour 15 centimètres de diamètre et 90 kg guidés par radar d’une portée de 4 à 70 kilomètres. Chaque batterie comprend un radar de détection et de suivi, un logiciel de contrôle de tir et trois lanceurs équipés chacun de 20 missiles.

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