Image du documentaire « A 2 000 mètres d’Andriïvka », de Mstyslav Chernov. Le réalisateur y suit une brigade ukrainienne dans le Donbass, en septembre 2023.

L’AVIS DU « MONDE » – À NE PAS MANQUER

Au moment du lancement de la grande offensive russe en Ukraine, en février 2022, il a fallu faire un choix. Certains hommes se sont portés volontaires pour aller combattre. Mstyslav Chernov, lui, a décidé qu’il lutterait contre les forces de destruction à l’aide d’une caméra. En continuant de témoigner de ce qui arrivait à son pays, dans des conditions parfois extrêmes. Le choix était tout naturel pour ce photoreporter, collaborateur de l’agence Associated Press, qui a notamment couvert, par le passé, la guerre en Syrie.

Dès les premiers jours de l’attaque, avec son collègue Evgeniy Maloletka, il est le dernier journaliste à être resté à Marioupol, ville stratégique située dans le sud du pays, à une cinquantaine de kilomètres de la frontière russe, sous les bombes et assiégée. De cette intrusion brutale de la guerre dans la vie de civils désemparés par l’horreur, il a tiré un film d’une grande force, 20 jours à Marioupol (2024), qui remporta, entre autres, l’Oscar du meilleur documentaire.

A 2 000 mètres d’Andriïvka est, en quelque, sorte le deuxième volet de ce travail de documentation du conflit meurtrier qui suit toujours son cours. Ce nouveau film a été tourné un peu plus d’un an après le siège de Marioupol, à la fin de l’été 2023, près de 200 kilomètres plus au nord. Sur le terrain, les positions des deux armées sont à peu près stabilisées, les Russes occupant une large portion de l’est du pays. L’Ukraine lance alors une grande contre-offensive destinée à percer les lignes ennemies.

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