Une quarantaine de chefs d’État et de gouvernement assisteront samedi à la réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris.
En présence de Donald Trump, de Volodymyr Zelensky, de nombreux dirigeants européens ou de la présidente géorgienne, l’événement devrait être très diplomatique.
La guerre en Ukraine ou l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur devraient figurer au cœur des échanges.
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Notre-Dame de Paris : la résurrection de la cathédrale après l’incendie
La cérémonie de réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris s’annonce grandiose. Les célébrations débuteront à 19 heures ce samedi sur le parvis de la cathédrale avec un film retraçant les événements depuis l’incendie du 15 avril 2019 et rendant hommage à ses sauveteurs et aux bâtisseurs qui l’ont rénové. Puis le président de la République prononcera un discours et lui et ses invités pourront entrer dans la cathédrale, accueillis par l’archevêque de Paris Laurent Ulrich, avant une cérémonie religieuse puis un concert. Parmi les heureux élus qui découvriront les lieux, une quarantaine de chefs d’État et de gouvernement. De quoi faire de cette cérémonie un moment très diplomatique.
La rencontre la plus attendue est sûrement celle qui pourrait avoir lieu entre le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le président américain élu Donald Trump. Un haut responsable ukrainien a indiqué ce vendredi que Zelensky « rencontrera le président (français Emmanuel) Macron » et que « d’autres rencontres sont également possibles, notamment avec le président élu Donald Trump, qui assistera également à l’événement ». Le président en guerre avec la Russie cherchera certainement à avoir des garanties sur un futur soutien des États-Unis, quand Donald Trump a assuré qu’il règlerait le conflit en Ukraine « en 24 heures », sans jamais expliquer comment.
Une potentielle rencontre entre Donald Trump et l’épouse de l’actuelle président des États-Unis Jill Biden sera également à surveiller. C’est elle qui représentera son mari à Paris, et qui devra cohabiter avec son successeur. L’Élysée a confirmé qu’Emmanuel Macron rencontrerait en tête-à-tête son ex et futur homologue américain.
Le Mercosur au cœur des discussions entre dirigeants européens ?
Il y a également fort à parier que des discussions ayant trait à l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et les pays du Mercosur auront lieu, malgré l’annulation de la venue de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen quelques heures après l’annonce d’un accord , qu’elle est allée signer en Amérique du Sud. La France, qui n’en veut pas, confirme en colère ce vendredi qu’il « reste inacceptable en l’état » et que « ce n’est pas la fin de l’histoire ».
Emmanuel Macron pourrait échanger sur le sujet avec les représentants des pays peu enclins à la signature du traité en l’état comme l’Italie , la Pologne ou les Pays-Bas. Le président Sergio Mattarella sera à Paris, tout comme le président polonais Andrzej Duda et le Premier ministre néerlandais Dick Schoof. Trouveront-ils un moyen de faire entendre leur voix et de faire reculer la présidente de la Commission européenne ? Parmi les pro-Mercosur sera présent le président allemand Frank-Walter Steinmeier.
Faire baisser les tensions entre la Serbie et le Kosovo ?
Les discussions pourraient également être tendues entre le Premier ministre serbe Milos Vucevic et la présidente du Kosovo Vjosa Osmani, les deux Etats entretenant des relations difficiles depuis la fin de la guerre (1998-1999), les tensions connaissant des pics réguliers, notamment dans le nord du Kosovo où vit une importante communauté serbe. C’était encore le cas la semaine dernière après un attentat contre un canal d’eau vital sur le territoire du Kosovo .
La présidente géorgienne Salomé Zourabichvili sera également à Paris. Son pays est en proie à des manifestations violentes contre le gouvernement. Ce dernier refuse l’organisation de nouvelles législatives alors que les résultats de celles du 26 octobre, remporté par le parti au pouvoir du Rêve géorgien, pro-russe, sont soupçonnés d’irrégularités par l’opposition pro-européenne. Salomé Zourabichvili a annoncé qu’elle refuserait de rendre son mandat à la fin de l’année tant que de nouvelles législatives n’auront pas lieu. Elle pourrait venir chercher du soutien à Paris.
Le prince William représentera le Royaume-Uni
Enfin, quelques têtes couronnées sont attendues, parmi lesquelles figurent le couple royal belge, Philippe et Mathilde, ainsi que le prince Albert de Monaco. Le prince William a également confirmé sa venue dans l’après-midi.
Aussi, plusieurs dirigeants africains feront également le déplacement, dont le président du Congo Denis Sassou Nguesso, le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, ou encore le Gabonais Brice Oligui Nguema et le Togolais Faure Gnassingbe.