Mariage, études de vos enfants, achat d’un nouveau bien immobilier, travaux…
Le prêt hypothécaire permet de réaliser des projets à moindre coût.
Que faut-il savoir avant de se lancer dans cet emprunt garanti par un bien immobilier ? Faisons le point.

Depuis le Monopoly, l’hypothèque a mauvaise presse. Dans le jeu de société, mettre une maison en hypothèque signifie que vous manquez d’argent et que vous risquez l’exclusion du jeu. Mais dans la vie réelle, le prêt hypothécaire vous permet de récupérer des liquidités en échange de la mise en gage de votre bien immobilier.

Le prêt hypothécaire se destine aux propriétaires d’un bien immobilier en France. Il peut servir aux emprunteurs aux ressources fragiles (seniors, commerciaux, personnes touchants les minimas sociaux ou professionnels) qui manquent de stabilité financière aux yeux des banques. Il vous apporte des liquidités si vous souhaitez réaliser un projet coûteux ou valoriser ou agrandir votre patrimoine immobilier. Attention, depuis 2016, la loi considère le crédit hypothécaire comme un crédit immobilier. Les banques exigent de contracter une assurance emprunteur et un acte notarié doit valider l’opération. À noter qu’il peut s’agir de toute sorte de bien : résidence principale ou secondaire, investissement locatif, neuf ou ancien, à usage commercial ou même, sous condition, un bien appartenant à une société civile immobilière.

Le remboursement d’un crédit hypothécaire suit le même principe que celui d’un crédit traditionnel. Pendant la durée de vie du prêt, vous remboursez des mensualités aux modalités détaillées dans un échéancier. S’il s’agit d’un prêt hypothécaire in fine, vous ne remboursez que les intérêts pendant la durée de vie du contrat. Vous rendez le capital en une fois au terme du contrat.

Quels sont les avantages d’un prêt hypothécaire ?

Le prêt hypothécaire accroît votre capacité d’emprunt malgré des taux d’intérêt élevés. Quoi qu’il arrive, l’hypothèque présente une sûreté réelle : la garantie dépend de la valeur du bien hypothéqué. Le montant emprunté dépend de la valeur du bien immobilier mis en hypothèque. Elle doit être expertisée par un professionnel. Le capital emprunté correspond à une fraction de cette valeur comprise entre 50 et 70% de la valeur nette du patrimoine.

Vous pouvez allonger la durée du prêt jusqu’à trente ans, là où un prêt bancaire ne vous accorde que 25 ans. Vous pouvez rembourser par anticipation votre prêt sans payer de pénalités et racheter ou regrouper vos crédits sans difficulté. Le taux d’un crédit hypothécaire, fixe ou variable, suit l’évolution des taux bancaires. À noter que le TAEG (Taux Annualisé Effectif Global) du prêt hypothécaire devient souvent plus intéressant que celui d’un emprunt classique. Le bien mis en gage apporte un argument de poids pour faire baisser le taux d’intérêt proposé par la banque.

Et les inconvénients ?

Le prêt hypothécaire génère également des inconvénients. Le principal reste le risque de saisie : en cas de défaillance de votre part, l’établissement prêteur peut vendre le bien mis en hypothèque pour couvrir le remboursement de l’emprunt. Dans ce cas, vous perdez la propriété de votre bien immobilier.

Avant de signer le contrat, il faut également évaluer plusieurs coûts : les frais de dossier, le règlement de la taxe auprès des services de la publicité foncière, les émoluments du notaire et des frais de formalités. L’hypothèque doit être publiée par les notaires. « En général, le total des frais représente 1 à 2% du montant de l’hypothèque », estime le Crédit agricole sur son site.

Vous pouvez vendre le bien avant la fin du contrat d’hypothèque. Mais gare aux frais de mainlevée. Lever l’hypothèque demande de nouveaux frais de notaire, de TVA, une contribution à la sécurité immobilière et d’autres sommes à votre charge. Vous devez évidemment informer votre banque. Elle peut vous substituer une nouvelle garantie.


Geoffrey LOPES

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