
C’est par le conte que s’ouvre le Festival d’Avignon, samedi 5 juillet. Ou, plus précisément, les contes. Ceux des Mille et Une Nuits, auxquels la chorégraphe capverdienne Marlene Monteiro Freitas donne corps dans l’écrin minéral de la Cour d’honneur, avec son spectacle inaugural, Nôt, inspiré du chef-d’œuvre de la littérature arabe. L’« artiste complice » de cette édition voit dans ces « récits de survie », et dans le sort de Schéhérazade, l’allégorie d’une créatrice condamnée à ne jamais s’arrêter. « Si elle meurt, il n’y a plus de conte et donc plus de création », explique la chorégraphe installée au Portugal, rencontrée quelques jours avant la grande première.
Voilà une belle entrée en matière, entre puissance de l’imaginaire et relecture moderne d’un classique populaire par excellence, au moment où s’ouvrent trois des grands rendez-vous culturels de l’été que sont le Festival international d’art lyrique d’Aix-en-Provence, les Rencontres de la photographie d’Arles et le Festival d’Avignon. Trois lieux de création, de réflexion sur la place de l’art et des artistes, où la mémoire des œuvres se perpétue entre hommage et inspiration. Trois manifestations traversées aussi, à des degrés divers, par les soubresauts du monde et l’envie de ne pas s’en tenir à l’écart, en témoigne le choix de l’arabe comme langue invitée cette année à Avignon.
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