Rater son avion implique généralement la perte d’une somme significative.
Faute d’assurance, les compagnies aériennes ne rembourseront pas un avion manqué du fait du passager.
En revanche, il est toujours possible d’exiger le remboursement d’une petite partie du prix.

Quelle que soit la destination, un billet d’avion représente toujours un prix significatif, qui peut rapidement atteindre plusieurs centaines d’euros. Beaucoup peuvent donc connaître l’angoisse de rater ou de devoir annuler leur vol. À moins de souscrire une assurance complémentaire, qui a, elle aussi, un coût, le prix du billet sera perdu, du moins en partie. En effet, une règle assez peu connue oblige les compagnies aériennes à rembourser une partie du billet au client qui n’a pas pu prendre son avion. Le montant en question sera rarement important et les démarches ne sont pas toujours claires. De plus, les mentions « non modifiable, non échangeable, non remboursable » peuvent induire en erreur. Bien des consommateurs ne se donnent donc pas cette peine, ce qui permettrait aux compagnies de gagner des milliards d’euros chaque année.

Quelle part de son billet d’avion peut être remboursée ?

Le prix total du billet d’avion inclut différentes taxes. Parmi elles, on trouve la taxe d’aéroport pour les vols à l’intérieur du pays et la redevance passager pour les vols internationaux. Comme toutes les taxes, elles ne finissent pas dans la poche de la compagnie. Mais lorsque le passager n’embarque pas, l’entreprise n’a pas à les verser. L’article L224-66 du Code de la consommation prévoit donc que les transporteurs aériens « remboursent les taxes et redevances individualisées et affichées comme telles dans le prix du titre qu’ils ont vendu, dont l’exigibilité procède de l’embarquement effectif du passager« .

Connaître le montant que l’on peut se faire rembourser n’est pas toujours facile. Le coût de la taxe d’aéroport ou de la redevance passager peut être détaillé sur votre facture, avec les indicatifs QW et QX. Mais parfois, elle n’indiquera que le montant TTC et HT. Or, les autres taxes (surcharge carburant et sûreté, solidarité…) ne sont pas remboursables, à moins que le contrat de vente le précise. Généralement, la part remboursable ne représente que 3% à 4% du montant total.

Comment exiger le remboursement ?

Le remboursement doit être exigé par le client. S’il ne se manifeste pas, la compagnie pourra conserver l’argent. Pour être valide, la demande doit porter sur un billet qui n’a pas été utilisé et n’est plus utilisable. Il doit avoir été acheté dans les règles (auprès de la compagnie ou d’un intermédiaire). En revanche, son titulaire n’a pas à fournir de raison au fait qu’il a manqué son vol. Même s’il est responsable de la situation, il doit être remboursé sous 30 jours. La demande est gratuite lorsqu’elle est faite en ligne. En revanche, une facturation d’un maximum de 20% du prix de la taxe peut être retenue par la compagnie dans le cas d’une demande papier.


Victor LEFEBVRE pour TF1 INFO

Partager
Exit mobile version