En terminale générale, les candidats au baccalauréat ont travaillé sur un extrait de la Théorie de la justice (1971), de John Rawls. Voici une explication de texte proposée par Didier Guilliomet, enseignant au lycée François-1er du Havre et membre de l’Association des professeurs de philosophie de l’enseignement public.

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« Théorie de la justice », de John Rawls

Explication de texte

Le philosophe américain John Rawls propose dans ce texte des considérations visant les conditions de possibilité d’un bon fonctionnement de la démocratie ou encore d’un régime républicain – régimes politiques qui ont en commun que le peuple est souverain et que les libertés politiques et la justice sont assurées. Ces considérations ne manquent pas d’être encore très actuelles. Cet extrait de Théorie de la justice, ouvrage publié en 1971, explique ainsi comment protéger les droits des citoyens que certaines inégalités économiques peuvent altérer par le biais de mesures qu’un Etat démocratique doit prendre. Les notions principales que cette explication mobilise sont donc l’Etat, la justice, la liberté, mais elle renvoie aussi à la politique, une des perspectives du programme.

John Rawls part, en un premier temps, sur les droits qu’il faut accorder aux citoyens. Il met d’abord en avant le droit « d’être informés des questions politiques » de façon précise car les citoyens devraient être en mesure de juger des tenants et des aboutissants des « projets » – c’est-à-dire des lois, des décisions et de toutes les mesures ayant des répercussions sur la vie d’un pays. Cela implique d’abord qu’il existe une presse véritablement informative et fiable qui s’adresse à des citoyens, ensuite que la transparence soit réelle sur les effets et visées de certains projets, enfin qu’une instruction publique ait le souci de rendre, dans la mesure du possible, l’ensemble des citoyens qui passent par l’école aptes à juger de façon rationnelle et autonome et à participer ainsi au débat public, en étant capable d’un jugement rationnel et autonome d’une part, et en ayant « une juste possibilité de proposer des solutions nouvelles dans le débat public » d’autre part.

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