La ministre de la transition écologique, Monique Barbut, sortant de l’Élysée, à Paris, le 14 octobre 2025.

Tout un symbole. Vendredi 12 décembre, dix ans jour pour jour après l’adoption de l’accord de Paris sur le climat, la France a enfin mis en consultation un document essentiel afin d’accélérer la lutte contre le dérèglement climatique : la version intégrale de la 3e stratégie nationale bas carbone (SNBC), l’outil de pilotage de la politique climatique du pays. Ses objectifs portent désormais jusqu’en 2050, date à laquelle le pays doit atteindre la neutralité carbone.

Cette feuille de route, lourde de 700 pages avec les annexes, affiche des ambitions élevées, touchant tous les domaines de la vie quotidienne des Français, des transports au logement en passant par l’alimentation. Mais une interrogation reste entière : l’Hexagone pourra-t-il les tenir, alors que les politiques et les budgets pour l’environnement n’ont cessé d’être rabotés ces derniers mois ?

Sauf nouveaux rebondissements, le texte devrait être définitivement publié par décret au printemps 2026, avec près de trois ans de retard. Reporté de multiples fois, il a fait les frais de l’instabilité politique et du manque d’intérêt pour l’environnement d’une partie des premiers ministres qui se sont succédé depuis 2024. « La SNBC, qui est tout à la fois un plan d’actions, un modèle économique et une stratégie industrielle, nécessitait des études et des concertations avec les filières économiques et le grand public », justifie le cabinet de Monique Barbut, la ministre de la transition écologique. Une précédente consultation, menée fin 2024 sur une version de la SNBC ne portant que jusqu’à 2030 et pas 2050, avait recueilli 1,2 million de commentaires.

Il vous reste 77.25% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Share.
Exit mobile version