Recevant le chef de la diplomatie danoise, Gideon Saar défend l’action d’Israël dans la bande de Gaza

Le ministre des affaires étrangères de l’Etat hébreu, Gideon Saar, a fait part d’un « grand changement sur le terrain » au chef de la diplomatie danois, Lars Lokke Rasmussen, reçu à Jérusalem, selon des propos rapportés par The Times of Israel. « Ce n’est pas quelque chose que l’on peut trouver dans les médias occidentaux, mais les faits sont que nous avons respecté tous nos accords avec l’Union européenne sur [la] question [de l’approvisionnement de l’aide dans l’enclave] », poursuit-il.

Le ministre danois des affaires étrangères, Lars Loekke Rasmussen (à gauche), et le ministre israélien des affaires étrangères, Gideon Saar, lors de leur réunion à Jérusalem, le 7 septembre 2025.

« De plus, après le lancement de la politique des couloirs humanitaires et des largages aériens, d’importantes quantités de vivres ont été acheminées vers la bande de Gaza, ce qui s’est traduit par une baisse spectaculaire des prix des produits », explique le ministre israélien. Depuis la fin de mai, l’Etat hébreu a légèrement assoupli un blocus total imposé au territoire palestinien depuis le début de mars, qui a entraîné de très graves pénuries de nourriture, médicaments et autres biens de première nécessité.

Le Cogat, instance israélienne, estime que 200 à 300 camions entrent quotidiennement dans l’enclave pour apporter de l’aide, loin des 600 camions nécessaires selon les ONG et l’ONU. A la mi-août, les données communiquées par le Cogat ont été démenties par le directeur du réseau des ONG palestiniennes à Gaza, Amjad Shawa : il affirmait alors à l’Agence France-Presse que « le nombre de camions entrant dans Gaza [chaque jour était] compris entre 70 et 90 au mieux ».

De son côté, sur les questions humanitaires, M. Rasmussen oppose n’être « d’accord sur aucune avancée majeure », expliquant qu’il « a réitéré l’offre du Danemark d’aider au traitement des patients de Gaza à Jérusalem-Est ou en Cisjordanie ». « Vous n’êtes pas disposés à donner accès à ces patients », a-t-il dénoncé. « C’est une guerre, et nous avons nos propres préoccupations en matière de sécurité », a répondu M. Saar ajoutant avoir « toutefois convenu d’examiner la possibilité de le faire avec certains Etats arabes ».

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