Dans un rapport de l’Institut Montaigne publié mercredi 16 octobre à l’occasion de la Journée mondiale de l’alimentation, les patrons respectifs de Coopérative U, BEL (Babybel) et Sodexo ont soumis plusieurs recommandations pour lutter contre la précarité alimentaire.
Ils appellent à taxer davantage les produits sucrés pour financer la mise en place d’un chèque de 30 euros dédié à l’achat de fruits et légumes pour les plus précaires.

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Alimentation, faites-vous du bien

Pour acheter des produits sucrés… la facture pourrait être salée. Dans un rapport de l’Institut Montaigne publié mercredi 16 octobre et portant sur la lutte contre la précarité alimentaire, le patron de Coopérative U Dominique Schelcher, la patronne de BEL (Babybel, La Vache qui rit, mais aussi Pom’Potes) Cécile Béliot-Zind et le patron de Sodexo Bruno Vaquette appellent à taxer plus fortement les produits sucrés, et plus précisément, les confiseries, les biscuits sucrés et chocolats, les céréales de petit-déjeuner, les pâtes à tartiner, les viennoiseries ainsi que les pâtisseries industrielles. 

Les trois PDG appellent notamment à faire grimper le taux de TVA sur les produits les plus sucrés à 20%, contre 5,5% ou 10% aujourd’hui. Autre intervention fiscale possible, selon ces trois patrons : la mise en place d’une « taxe sur les sucres » pour les produits ne respectant pas des objectifs qui auraient été déterminés en amont avec les industriels commercialisant ces catégories de produits.

Vers un chèque alimentaire pour l’achat de fruits et légumes

Les recettes de ces deux mesures – TVA en hausse et « taxe sur les sucres » – sont estimées respectivement à près de 1,2 milliard et 560 millions d’euros par an. Elles permettraient de financer un chèque alimentaire de 30 euros par mois pour les 4 millions de Français les plus modestes, « offrant la possibilité d’acheter quatre portions de fruits et légumes par jour ».

Dans son rapport, l’Institut Montaigne rappelle qu’un adulte sur cinq souffre d’obésité en France. Des chiffres dus notamment à « une hausse préoccupante des choix alimentaires déséquilibrés, marqués par une alimentation trop riche, trop calorique, et trop transformée, tandis que la consommation de fruits et légumes reste insuffisante ». L’Institut recommande ainsi d’instaurer ce chèque de manière « temporaire, jusqu’en 2027, avec une évaluation de son efficacité à cette date afin de décider de son éventuelle prolongation ». 


Marie TERANNE

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