Ce samedi de printemps, le port de Marseille est en ébullition. Six paquebots de croisière font escale dans la cité phocéenne. Des milliers de vacanciers arrivent par grappes, traînant leurs valises à roulettes. Laetitia, 50 ans, propriétaire d’une pizzeria près de Montpellier, embarque avec sa fille, ses nièces, sa belle-sœur, sa mère et ses beaux-parents. « Quand on est arrivés par l’autoroute et qu’on a découvert ces bêtes flottantes sur le port, on était stupéfaits. Leur taille est folle. Pour nous qui avons l’habitude de passer nos vacances à faire de la randonnée, c’est un choc ! »

Cette famille adopte la formule croisière pour la première fois. « On s’est dit que c’était un bon moyen de passer du temps ensemble, adapté à tous les âges », explique-t-elle. Les voilà partis pour une boucle d’une semaine en Méditerranée à bord du Costa-Smeralda. Première étape : Barcelone (Espagne), puis Cagliari, Naples, Rome, Gênes (Italie) et retour à Marseille. Le bateau est l’un des plus gros du monde avec ses vingt ponts et ses 337 mètres de long. C’est l’un des fleurons de Costa, entreprise italienne détenue depuis 2000 par le géant américain Carnival.

Comme chaque samedi entre avril et octobre, le Costa-Smeralda quitte Marseille avec, à son bord, l’équivalent d’une petite ville : 6 500 vacanciers et 1 500 membres d’équipage. Nous sommes du voyage : à quoi s’attendre ? A un club de vacances, avec soirées bingo, karaoké et cocktails à foison. A un séjour dans un parc d’attractions doublé de magasins duty free et de machines à sous. A un hôtel mobile qui, tous les matins, après avoir navigué la nuit, s’amarre dans une nouvelle ville, parfois un nouveau pays.

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