Il y a 46 ans, la troupe du Splendid tournait « Les Bronzés » en Côte d’Ivoire.
Aujourd’hui, la plage de l’ancien club de vacances de « Galaswinda » a disparu, ou presque, face à la montée des eaux.
Une équipe de TF1 s’y est rendue.

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« Bienvenue à Galaswinda, Darla dirladada. Y a du soleil et des nanas, Darla dirladada… ». Une musique devenue culte, une plage  où Jean-Claude Dusse nous a fait rire pour la première fois. C’était il y a 46 ans déjà. La troupe du Splendid tournait « Les Bronzés » à Assouindé, un petit village à 80 km d’Abidjan en Côte d’Ivoire. Mais les fans peuvent sortir leurs mouchoirs, car aujourd’hui, tout a disparu, ou presque.

Chichio est un enfant du village et un ancien G.O. du Club Med, celui où les acteurs et les équipes de tournage avaient posé leur valise. « Les acteurs, ils se mettaient au bar, ils buvaient, ils échangeaient. Ils allaient au restaurant. C’est là qu’ils étaient au théâtre », montre-t-il dans le reportage du JT de TF1 visible en tête de cet article. Et aussitôt, on revisualise les scènes cultes à la piscine, au bar, à la salle de spectacle. Toutes renvoyées à l’état de bons souvenirs, parce que le club de vacances est désormais à l’abandon. Un tas de ruines causées notamment par le changement climatique. 

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La mer s’est rapprochée inexorablement, cruellement, en raison de l’érosion et de la montée des eaux.

David de Araujo

« Depuis le tournage, la mer s’est rapprochée inexorablement, cruellement, en raison de l’érosion et de la montée des eaux. Imaginez-vous, cette plage a été réduite de près de 300 mètres depuis 1978 », explique le journaliste de TF1 David de Araujo. La mer a grignoté tant de terrain qu’elle a brisé la vie du village. La vie des anciens qui travaillaient dans les hôtels comme Dadier. Il se souvient de cette époque comme si c’était hier. « Le Club Méditerranée, je ne vais jamais oublier ce nom, parce que c’est un grand souvenir », dit-il. Il était maître nageur au moment du tournage. « Je voyais ces Européens s’habiller, se maquiller pour aller tourner le film. On avait juste quelques secondes, tu te caches, tu regardes et puis tu t’en vas », se remémore-t-il. Un âge d’or dont il ne reste que des carcasses de bâtiments. Comme on peut le voir sur la photo ci-dessous, voici ce qu’est devenu le restaurant. 

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« Construire des digues »

« Les vagues qui s’en venaient, ça commençait à casser les tables et tout. Donc c’est resté comme ça », détaille Dadier. À l’époque, près de 100.000 touristes affluaient chaque année du monde entier. Des vacanciers, des ministres, des vedettes du showbiz faisaient vivre les commerces du village. « Ça a beaucoup changé parce qu’ils ont tous déserté, parce que rien ne marchait. Le tourisme, pratiquement, avait disparu », raconte un habitant.

Au-delà du village, c’est toute la côte qui est menacée. L’équivalent de 45 millions d’euros ont déjà été dépensés pour venir en aide à Grand-Lahou, une ville totalement dévorée par les eaux. Et selon le gouvernement, des régions entières seront englouties d’ici à 40 ans si rien n’est fait. « Il est important pour nous de faire des investissements qui nous permettent de construire des digues, de construire des brise-lames », admet Siandou Fofana, le ministre du tourisme et des loisirs. 

L’ancien Club Med a été racheté par la principale entreprise ivoirienne du bâtiment. Elle prévoit de construire des logements haut de gamme pour de longs séjours. De quoi peut-être redynamiser l’économie locale. Mais pour l’instant, aucune date d’ouverture n’a été annoncée.


Virginie FAUROUX | Reportage TF1 David de Araujo et Frédéric Mignard

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