Le trafic ferroviaire de la gare du Nord a été interrompu vendredi après la découverte d’une bombe de la Seconde Guerre mondiale.
Une partie du périphérique parisien et de l’autoroute A1 ont également été fermées en raison des opérations de déminage.
Nous vous emmenons dans les coulisses de cette opération hors norme.

Il est 15 heures vendredi après-midi quand un important dispositif de sécurité est mise en place à la gare du Nord de Paris pour désamorcer une bombe de la Seconde Guerre mondiale qui contient 250 kilos d’explosifs. Première étape : déplacer cet obus de 500 kilos largué par l’aviation britannique il y a 80 ans. Il a été découvert à 2 km au nord de la gare du Nord, lors d’un terrassement sur la voie ferrée. 

L’un des quatre démineurs sur place monte dans une pelleteuse de chantier et dépose la munition dans un trou avant de descendre avec un collègue pour la désamorcer. « J’ai participé à la neutralisation en retirant le système d’amorçage, le détonateur », explique le professionnel comme on peut le voir dans le reportage en tête d’article. « Quand on parle de neutralisation, cela veut dire qu’on dévisse le système de déclenchement afin de retirer tout ce qui est explosif primaire et rendre la bombe transportable ». 

Des dégâts sur plus d’un kilomètre en cas d’explosion

Avant d’intervenir, les démineurs se sont plongés dans les archives au laboratoire central de la préfecture de police de Paris, où sont conservées des données précieuses, des plans, des photos et d’anciennes munitions. « Celui qu’on voit ici est un schéma qui date d’août 1944 », révèle Christophe Pezeron, le directeur du laboratoire central de la préfecture de police de Paris. Un schéma qui représente le détonateur désamorcé vendredi. 

Une bombe de ce calibre peut provoquer des dégâts sur plus d’un kilomètre en cas d’explosion. Il y a six ans, les démineurs avaient déjà été appelés pour intervenir au même endroit. La bombe n’avait pas pu être désamorcée, car elle était en trop mauvais état. Il avait fallu l’enfouir sous terre et la faire exploser. L’opération avait pris plus de cinq jours.


La rédaction de TF1info | Reportage : Mathilde GUÉNÉGAN, Marie BELOT et Erinna FOURNY

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