- Le concept du bonus-malus est bien connu de tous les conducteurs.
- Ce coefficient est attaché au conducteur et le suit donc s’il change d’assureur.
- Néanmoins, un tel changement peut avoir un intérêt dans certains cas.
Tout véhicule doit être assuré pour pouvoir circuler. Le montant des cotisations dépend de nombreux facteurs, en bonne partie liés au conducteur principal : son expérience, mais aussi le nombre d’accidents qu’il a pu avoir, et dans lesquels sa responsabilité a été établie, entièrement ou partiellement, et qui ont impliqué une indemnisation. Les assureurs appliquent alors à la cotisation un coefficient de réduction-majoration, bien plus connu sous le nom de « bonus-malus ». Il peut nettement influer sur les tarifs, ce qui peut mener à s’interroger lorsqu’on change d’assurance.
Comment est calculé le bonus-malus ?
Pour calculer le bonus-malus, les assureurs se réfèrent aux incidents survenus sur une période d’un an qui se termine deux mois avant l’échéance anniversaire du contrat. « Pour un contrat dont l’échéance annuelle est le 31 décembre 2024, la période de référence va donc du 1er novembre 2023 au 31 octobre 2024 »
, résume le site du Service public.
Toutes les compagnies d’assurance doivent appliquer le bonus et le malus selon le même système. Le coefficient de base d’un conducteur est fixé à un point. En principe, chaque accident responsable survenu pendant la période de référence augmente le coefficient de 25% et de 12,5% en cas de responsabilité partielle. Ce n’est qu’au bout de deux ans sans accident responsable que ce malus disparaîtra. Le bonus permet de faire baisser le coefficient de 5% par année sans accident, jusqu’à atteindre 50%.
Pourquoi changer d’assurance peut être intéressant dans certains cas ?
Le coefficient de réduction-majoration n’est donc pas une règle qui dépend de l’assureur. Il est lié au conducteur. Ainsi, lorsqu’il change d’assurance ou de véhicule, ce chiffre est automatiquement transmis au nouvel organisme. En principe, un conducteur « malussé » n’a pas spécialement intérêt à changer d’assureur, et un bon conducteur n’a rien à y perdre.
Ce principe doit cependant être nuancé. D’une part, le coefficient du bonus-malus s’applique aux montants des primes d’assurance. Or, dans ce secteur, les prix peuvent beaucoup varier. La concurrence est rude et il n’est pas rare que les nouveaux clients bénéficient de promotions. D’une manière générale, il est recommandé de régulièrement comparer les offres. La plupart des professionnels proposent des simulateurs ou devis en ligne. Un conducteur « malussé » peut donc avoir d’autant plus intérêt à changer d’assurance, puisque chaque euro gagné vaudra un peu plus.
Le conducteur qui bénéficie d’un bonus sera aussi avisé d’examiner les offres concurrentes. Dans son cas, il faudra cependant bien tenir compte des spécificités de chaque contrat. Certaines assurances récompensent en effet la bonne conduite en proposant par exemple une réduction allant au-delà de 50%, ou encore un bonus « à vie ». Cela peut pousser à conserver son assurance ou à en changer. Attention, si vous avez déjà atteint les 50% de bonus et que vous n’avez pas eu d’accident pendant trois ans, le premier sinistre n’est pas pris en compte. C’est une obligation précisée par le Code des assurances et non un geste de votre assureur.