• La tomate est de loin le légume-roi des repas d’été des Français qui en consomment quinze kilos par personne par an.
  • Plus sucrées que leurs grandes sœurs, les tomates cerises ont colonisé les étals, les plus abordables provenant du Maroc.
  • Pour que les produits français restent compétitifs, des ingénieurs expérimentent en Bretagne des ventilateurs pour déshumidifier la serre.

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« Made in France »

Sur les étals des supermarchés et hyper français, il y en a de toutes les couleurs et à tous les prix. Plus sucrées que leurs grandes sœurs, les tomates cerises rencontrent un véritable succès dans l’Hexagone, comme ailleurs dans le monde. Les plus abordables du marché proviennent systématiquement du Maroc où la main d’œuvre est moins chère, avec un salaire minimum de 250 euros par mois, soit presque six fois moins qu’en France. Alors pour rester compétitifs, les producteurs français ont, eux aussi, lancé cette année un produit d’appel : une barquette « bleu, blanc, rouge » à 1,29 euro. 

« Le producteur a rogné un petit peu sur sa marge. C’est un prix minimum en dessous duquel le producteur ne peut pas descendre », explique dans le reportage en tête de cet article, Ronan Collet, maraicher en Ille-et-Vilaine et président de la coopérative de maraichers bretons, Solarenn. Mais la barquette française reste encore 30 centimes plus chère que les concurrentes étrangères, il faut donc chercher à rogner les coûts. L’économie d’énergie est l’une des pistes envisagées.

« Économiser jusqu’à 30% d’énergie liée au chauffage »

En Bretagne, première région productrice de tomates cerises, le soleil brille moins fort qu’au Maroc et chauffer les serres coûte donc bien plus cher. Voilà pourquoi des ingénieurs expérimentent des panneaux solaires transparents ou un ventilateur. 

« C’est un exemple de ventilateur qui nous aide à déshumidifier la serre. On peut espérer économiser jusqu’à 30% d’énergie liée au chauffage », explique Glynis Bentoumi, ingénieure expérimentation sous abris au sein de la station expérimentale du Comité d’action technique et économique (Caté)à Saint-Pol-de-Léon dans le Finistère. 

Nouvelles variétés

Pour séduire le consommateur, la filière propose chaque année de nouvelles variétés. « Des cerises jaunes, des cœurs-de-pigeons rouges. Je rajoute cerises noires et pigeons oranges et du coup ça permet encore une diversification de notre gamme », explique Guenolé Kerjean, qui cultive plusieurs espèces dans le Finistère. Avec plus de variétés et des prix plus bas, les producteurs français comptent surfer sur le marché de la tomate cerise. En quatre ans, les ventes ont bondi de 20% mais seule une tomate sur deux est produite en France.

La rédaction de TF1info | Reportage : Sophie LE CROIZIER et Axel TRILLOU

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