
Bordeaux pourrait-elle devenir la première ville solaire en France ? C’est en tout cas l’ambition de son maire, l’écologiste Pierre Hurmic. Depuis son élection en 2020, un vaste plan de solarisation de la ville a été lancé, pour répondre, selon l’édile, aux « scénarios nationaux de RTE [Réseau de transport d’électricité] et de l’Ademe [Agence de la transition écologique] d’une hausse de la consommation électrique dans les années qui viennent, combinée à une réduction du bilan carbone nécessaire pour arriver à la neutralité carbone en 2050. » En outre, l’édile y voit l’opportunité de relancer une industrie stratégique locale. « Nous avons la conviction que plus on favorisera la pose ou l’utilisation des panneaux photovoltaïques, plus on rentabilisera une filière industrielle de proximité régionale et nationale », explique-t-il.
D’ici à la fin de son mandat en 2026, 60 000 m2 de panneaux solaires seront installés sur les bâtiments publics municipaux, promet-il. L’objectif étant d’atteindre 41 % d’autonomie énergétique. En 2020, celle-ci ne dépassait pas 3 %.
Les projets, depuis, se sont développés en nombre. Le plus emblématique de tous sera, fin 2025, la solarisation de 22 000 m2 du toit de l’imposante base sous-marine – devenue un musée –, soit un peu plus de la moitié de sa surface. Un projet qui produira, à lui seul, l’équivalent de la consommation moyenne annuelle énergétique de 600 Bordelais. « [Cette solarisation] est représentative d’une ville qui fait d’un bâtiment culturel un emblème du Bordeaux solarisé de demain », se félicite Pierre Hurmic.
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